P h i l i p p e R e m y
artiste photographe
Namur - Wallonie - Belgique
Parce qu'il y a plus dans l'image que l'image elle-même, une expérience de l'impermanence
OverExposed
P H O T O G R A P H I S M E








Peut-être ainsi redéfinir ses propres contours, imposer ses limites, celles qui détourent la frontière de l'épiderme au monde extérieur, celui-là même qui revêterait sa houppelande de voyeur. S'exhiber dans la pénombre pour être mieux vu, scruté dans les moindres détails anatomiques tout en se voilant la face.
Exposer son anatomie dans ce qu'elle a de plus intime, dans ce qu'elle revêt de plus érotique. Dévoiler sa sexualité et inviter celle de l'autre, le voyeur et ses fantasmes, tout ce que la vue de cette chair suscite aux tréfonds de nos désirs secrets et charnels.
Comme une dé-identité, comme une manière d'exister et se différencier sans se dévoiler. Se mettre en évidence en demeurant dans l'ombre. Laisser planer le doute tout en se mettant à nu, tel un tour de passe-passe, un paradoxe.






Lamination & Distorsion

Dans le vieillissement, les couches s’affinent et flétrissent, les protections s’amenuisent. L’armure qui, dans ma jeunesse, me permettait d’affronter le monde et ses altérités, se détache de moi par lambeaux, des pans entiers entraînant avec eux les « paraître » et les faux-semblants qui me protégeaient des intrusions de la dictature de la morale et des valeurs que je ne partageais pas. L’effroi que suscite la mise à nu, la transparence, la fluidité de soi et l’éventuelle imprégnation par osmose d’esprits potentiellement pathogènes m’a inspiré une ébauche de solution. Une lamination et une recomposition par segmentation afin que les fluides sociétaux abjects ne me pénètrent pas et, s’ils y parviennent qu’ils soient perdus dans une confusion organique. Il paraît que cette disposition à se mélanger et à semer le trouble s’apparenterait à de la folie.
Segmenter autrement l’égrenage du temps pour le déconstruire et le recomposer et ainsi errer dans un moment d’arrêt sur image.






















diaporama
Pola Corpus
L'éphémère de l'image s'inscrit dans l'impermanence de tout être et de toute chose

Supports éphémères, scannés, transférés, défigurés, étirés, pour parler du temps qui altère et défigure les corps.
La technique utilisée pour cette série consiste en une manipulation peu scrupuleuse de polaroid600 accumulés au cours des dix dernières années

















Un autre portrait
Etudes autour et au travers du portrait photographique
Tous les portraits ne seraient-ils pas des autoportraits ? Le portrait ne serait-il pas la représentation que nous nous faisons de soi, ou d'une partie de notre être, au travers de l'autre ?
A moins que ce soit le regard de l'autre que nous intégrons comme une représentation de soi, une pseudo réalité. Ou encore le regard que nous portons sur soi alors projeté en-dehors, ou encore vu sous un autre angle, de travers.
Une nouvelle couche d'éphémère et d'impermanence s'ajoute ainsi à nos croyances, à ces idées de soi que nous nous approprions comme des vérités et que nous imaginons nous faire exister.